MARCO ET LE SECRET DU MAQUEREAU

Augustre Champagne, 12 ans


    Je m’appelle Marco. En cette belle journée d’août, ma famille et moi venons d’arriver en Gaspésie. Je dois vous avouer que je m’ennuie un peu, mais c’était les vacances d’été que mes parents désiraient. Même s'ils m’offrent de monter la tente, j’aime mieux aller pêcher. Pour moi, c’est un début.


    Après avoir traversé la forêt, j’arrive finalement au quai. Ce n’est pas la première fois que je vois la mer, mais cela est tout de même très impressionnant. Il y a des phoques qui dorment au soleil, plein de goélands qui se font porter par les vagues et je vois même un petit bateau au loin.


    Avec mon nouveau coffre à pêche improvisé, j’avance sur le quai. Ignorant comment m’installer, je dépose mes affaires puis observe tout autour. Rapidement, j’aperçois un pêcheur fixant le large. Ne sachant pas comment accrocher mon hameçon, je demande au vieux loup de mer de m’aider. Avec un air étonné, l’homme à la barbe blanche accepte de me donner un coup de main.


    Rapidement, Jean-Claude me tend ma canne à pêche.


- Attention jeune homme ! Sais-tu quel poisson tu t’apprêtes à taquiner ? me dit-il avec sérieux.


    Sur ce point, il a bien raison. Avant de pêcher, il faut que je connaisse cette bête à écailles que je souhaite capturer.


-  Avant que tu lances ta ligne, laisse-moi te raconter une histoire qui te fera découvrir mon vieil ami le maquereau.


    Intrigué, j’écoute l’histoire de Jean-Claude tout en m’émerveillant du paysage qui m’entoure.


- Il y a quelques décennies, à ce temps de l’année, le quai était presque bondé. Voulant pêcher du maquereau, des touristes s’installèrent et lancèrent leurs lignes à l’eau. Après une journée sans aucune touche, personne n’avait vu de maquereau. Arrivant à pied de chez lui, un petit garçon tenant un panier malodorant s’installa sur le quai puis mis sa ligne à l’eau. À la grande surprise de tous, un banc de maquereau surgit alors des profondeurs de la mer puis s’acharna sur l’appât du pêcheur. En dix minutes seulement, le gamin avait déjà plusieurs prises.


    Jean-Claude prend une pause et remarque mon regard interrogateur.


-Tu te demandes comment s’est possible ?


Sans attendre ma réponse, il poursuit.


- Eh bien, dis-toi que ce petit pêcheur malin connaissait un secret sur les maquereaux : ils sont presque aveugles. Pour les attirer, on ne doit donc pas se fier à un bel appât scintillant, mais plutôt à un leurre odorant. Voilà comment cet enfant à fait pour pêcher tous ces maquereaux, quand personne n’y arrivait.


-Mais quel était cet appât puant ? dis-je.


    Le vieil homme sort soudainement une grosse crevette gluante de sa glacière. Sans attendre, je me bouche le nez. Ce crustacé semble être dans cette boîte depuis ma naissance. Jean-Claude sourit.


-Ce truc gagnant, je l’utilise depuis longtemps. Ce petit pêcheur, c’était moi !    

(placeholder)

       Pour marquer le centenaire du Canada, la décision fut prise de modifier tous les motifs de la monnaie de circulation. On fit appelle à un artiste reconnu, Alex Colville, dont les créations étaient d’un grand mérite artistique et ont résisté à l’épreuve du temps.


Symboles


    Les animaux qui figurent sur les pièces de circulation de 1967 sont d’excellents symboles inspirants avec lesquelles il était plaisant de construire une histoire. Le jeune pouvait utiliser un ou plusieurs de ces animaux afin de créer son récit et n'était pas jugé selon le nombre choisi:


1 cent - Colombe

• 5 cents - Lapin

• 10 cents - Maquereau (poisson)

• 25 cents - Chat sauvage (lynx)

• 50 cents - Loup

• 1 dollar - Bernache du Canada