Soudain, le téléphone de Samuel se mit à sonner. Encore ébloui par la feuille qu'il tenait à la main, il ne porta pas attention au nom qui s'affichait sur son écran avant de répondre.


- Samuel, c'est moi, lui dit son père. Je n'ai pas eu de réponse à mon message dans lequel je t'indiquais l'heure à laquelle tu dois être de retour à la maison.


- Oui, je l'ai lu. Je sais que je dois revenir pour 11 heures, répondit brusquement Samuel.


- Alors si tu le sais, tu sais également que tu devrais te mettre en route, car il ne te reste plus que 20 minutes pour être de retour, répliqua son père, irrité par l'attitude de son fils, avant de raccrocher.


L'appel de son père donna l'impression à Samuel que son père ne lui faisait pas confiance. La colère qu'il ressentait fit virer son visage aussi rouge que la feuille qu'il serrait de plus en plus fort dans sa main. Il se retourna d'un coup sec et ouvrit la bouche pour crier et évacuer sa colère. Cependant, plutôt qu'un cri, c'est un jet de flammes qui sortit de la bouche de Samuel et mis un arbre en feu.


Les enfants ne comprenaient vraiment pas ce qui venait de se produire. Julie, effrayée, serra la main sur sa feuille bleue, puis ouvrit la bouche pour appeler à l'aide, mais un puissant jet d'eau remplaça son cri!


Layla réagit rapidement afin de tourner son amie face à l'arbre qui brûlait et se servir du jet d'eau pour éteindre le feu. Le nuage de fumée et de vapeur qui se dégagea du contact entre le feu et l'eau fit tousser Justin. La puissance de sa toux fut si forte qu'elle chassa le nuage qui leur bloquait la vue.


Les quatre amis se regardèrent en se demandant s'ils avaient rêvé ce qui venait de se produire.

Layla remarqua que ses amis tenaient toujours les feuilles d'érable étonnantes à la main. Samuel et sa feuille rouge comme le feu, Julie et sa feuille bleue comme l'eau et Justin et sa feuille claire comme l'air. Elle regarda ensuite la feuille verte comme les plantes qui se trouvait dans la paume de sa main et pencha la tête en réfléchissant.


Layla leva les yeux vers l'arbre qui avait été abîmé et s'en approcha doucement. Elle leva la main et toucha délicatement l'écorce brûlée de l'arbre, qui s'illumina de vert en guérissant. À la surprise des enfants, les feuilles élémentaires s'envolèrent de leurs mains qu'ils tenaient qui étaient dans la main des quatre amis qui les avaient arrachée de l'arbre et ils se remirent à leurs place comme par magie. Finalement, Layla compris qu'il ne faut pas arrachée les feuilles des arbres. Alors, elle expliqua à ses amis ce qu'elle avait compris et ils se promirent de ne plus jamais arrachée les feuilles des arbres.

LES FEUILLES ÉLÉMENTAIRES

Rosalie Fortin, 10 ans



Un beau matin d'automne, quatre amis avaient prévu se rendre au parc du quartier afin de faire leur devoir de sciences naturelles.


Au moment où Samuel ouvrit la porte pour sortir de la maison et rejoindre ses amis, son père lui dit :


- N'oublie pas que tu dois être de retour avant le dîner!


- Oui, oui, répondit Samuel d'un ton exaspéré avant de sortir de la maison en claquant la porte.


Ses amis, Layla, Julie et Justin, l'attendaient sur le trottoir en lui criant de se dépêcher.


Pendant que le groupe marchait vers le parc, Samuel reçut un message texte de son père : « Tu dois être de retour à la maison pour 11 heures. Je compte sur toi. » Samuel lut le message et remit son téléphone cellulaire dans sa poche en levant les yeux au ciel.

En arrivant au parc, ils se dirigèrent vers la partie boisée.


- On devrait faire deux équipes pour aller plus vite, dit Julie. Justin et moi, on s'occupe des feuillus. Toi, Layla, pars avec Samuel et occupez-vous des conifères.


- Bonne idée! Rejoignons-nous au banc à côté de la grande glissade dans 30 minutes, répondit Layla.


- Parfait, répondirent en cœur Samuel, Justin et Julie.

Chaque équipe partit de son côté pour trouver les spécimens nécessaires pour remplir leur herbier.


Quelques temps après le début des recherches, on entendit Justin crier : « Les amis! Venez voir ce que je viens de trouver! »


Ses camarades coururent le rejoindre afin de découvrir ce qui le rendait si excité. Une fois tous ensemble, Justin leur montra fièrement sa découverte : un érable qui portait, sur l'une de ses branches, quatre feuilles d'érable aux couleurs hors du commun et qui scintillaient et reluisaient comme des pierres précieuses! Les quatre amis se ruèrent sur l'arbre et arrachèrent chacun une feuille. Julie prit une feuille bleue semblable à un saphir, Samuel ramassa une feuille rouge comme un rubis, Justin arracha sur une feuille cristalline et Layla récupéra une feuille verte dont le miroitement rappelait une émeraude.


Après avoir circulé durant 154 ans, la pièce de 1 cent a tiré sa révérence en 2012. Son coût de production était devenu trop important par rapport à sa valeur faciale.


Symbole


Le motif des deux feuilles d'érable, qui illustrent la pièce de 1 cent, a été utilisé pour la première fois en 1937. Il est l'oeuvre de l'artiste G.E. Kruger-Gray (KG).


Les peuples autochtones habitant l'est du pays appréciaient l'érable en raison de sa sève sucrée et des biens dérivés. Bien que cet arbre ait fortement marqué les premiers colons, ce n'est qu'au XIXe siècle que la feuille d'érable commence à apparaître comme un symbole d'identité nationale.

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