Le billet 2022


    Il reprend les principaux éléments du billet original tout en étant actualisé pour le 150e. On retrouve ainsi, au centre du billet, une vignette illustrant le Fort No 1 vu de la cour intérieure et couronnée de l'identification «Fort No1 de Lévis». Sous la vignette est placée la thématique «SYMBOLES DU QUÉBEC».   Le billet respecte également le même format que l'originale, soit 80 x 173 mm.


    De chaque côté sont placés des arabesques coiffées des nombres 150 et, en bas, leurs équivalences en chiffres romains «CL».

Protéger le pays


    Les Apprentis Numismates sont fiers de dévoiler la 6e émission de la série «Symboles du Québec». Le choix s’est arrêté sur  le Fort No 1 de Lévis. Il s'agit du dernier Fort militaire construit, il y a 150 ans, pour défendre la région de Québec.


    Soulignons qu'à cette époque la guerre de Sécession américaine vient de se terminer. À titre de nouveau pays, le Canada se sent tout de même vulnérable d'une invasion par les eaux et par le chemin de fer du Grand Tronc. Cependant, au moment d'inaugurer le Fort, la menace n'était plus présente, suite à la signature du Traité de Washington entre le Canada et les États-Unis en 1871.


Une inspiration particulière


    Tout comme pour les billets antérieurs, l’esprit d’époque a été respecté. C'est principalement de par son allure que  les Apprentis Numismates se sont intéressés au billet de 100 dollars proposé en 1872 par le Dominion du Canada.


    Rappelons de nouveau que la Confédération canadienne vient à peine d'être signée. Le gouvernement doit donc envisager de mettre en circulation ses propres billets à travers les diverses banques à chartes existantes. Le gouvernement impose alors une loi pour restreindre les autres banques à des coupures de moins de 5 dollars  afin de promouvoir ses propres billets.


    Cependant, rapidement la loi est allégée, ce qui retarde la mise en circulation des billets de 50 et 100$. Finalement, le motif de ce billet de 100 $ ne se sera jamais mis officiellement en circulation, demeurant une simple épreuve de la British American Banknote.

Billet souvenir 2022

Nous désirons remercier la Banque du Canada pour sa grande collaboration.

Billet de 100 dollars imaginé par le Dominium du Canada en 1872

    Comme par le passé, le nombre de billets émis correspond à l'anniversaire que nous voulons souligner. Ainsi, cent-cinquante (150) billets ont été imprimés. Les numéros de série s'étalent de 0001 à 0150, comprenant le palindrome 0110. De ce nombre, cinq (5) feuilles non coupées sont également offertes aux collectionneurs. Chacune de ces feuilles comprend trois (3) billets séquentiels allant de 0136 à 0150.


    Le billet est signé du directeur de l'Organisme et daté à Pointe-Lévy. On remarque, près de l'arabesque de droite, les lettres DC qui rappellent que le billet s'inspire d'un billet émis par le Dominion du Canada.

     Le dos du billet est simplement actualisé pour rappeler le 150e anniversaire du dernier fort militaire construit au Québec. Cependant, caché dans les fioritures du bas, on peut découvrir un clin d'oeil au sujet de Guillaume Couture. Il y a 375 ans, il fut le premier colon à s'établir sur la Segneurie de Lauzon (aujourd'hui Pointe-Lévy) en 1647.

Fort No 1


    C'est la présence du conflit voisin (Guerre de Sécession américaine) qui provoqua l'idée d'une protection de la région de Québec par la construction de trois forts sur la Pointe de Lévis.


    Issus d'une innovation technologique pour l'époque, les Forts de Lévis offraient, de par leurs positions stratégiques, un panorama impressionnant sur la Ville de Québec - construits selon un agencement linéaire à environ 1800 mètres les uns des autres.


    Le Fort 1 était entouré d'un fossé de 16 pieds de profondeur, qui était couvert d'obusiers de flanc dans chacune des caponnières du fort, ainsi que d'échappatoires d'où la garnison pouvait tirer ses fusils sur tous les assaillants malheureux qui s'étaient rendus dans le fossé.


    Le fort a été conçu pour monter vingt gros canons, et il y avait treize casemates en brique sous le terreplein, dans lequelle la garnison serait logée et/ou protégée pendant le bombardement.

    Cependant, avant même que le fort N° 1 ne soit achevé, les colonies britanniques de l'Ontario, du Québec, de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick sont devenues officiellement la nation appelée « Canada ». Les militaires de Grande-Bretagne ont alors quitté la région frontalière canado-américaine.


    Le traité de Washington (1871) a renforcé ce changement, qui a réglé un certain nombre de différends entre les États-Unis et la Grande-Bretagne découlant de la guerre civile américaine. Apparemment du jour au lendemain, la menace d'une invasion américaine du Canada s'est évaporée.


    Les Forts Nos 1, 2 et 3 ont été officiellement désactivés en 1905. Toujours propriété du gouvernement, le Fort N° 1 a été utilisé pendant la Première (1914-1918) et la Seconde (1939-1945) guerre mondiale comme dépôt de munitions, ainsi que pour héberger des troupes en route vers l'Europe.


    Aujourd'hui, seul le Fort N° 1 a survécu au temps et il est toujours possible de le visiter !